Je pense quitter le mariage … et puis non !
Mon activité est donc tout à fait rentable, mais ne dégage pas de salaire.
Je rassure bien sûr ceux qui lisent ces lignes et qui projettent de devenir wedding planner. Les temps ont bien changé, dixit Charles Aznavour (” ♫ Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre ♫ …”). On ne facture plus 1 500€ pour une organisation. Les organisateurs de mariages clé en main n’existent plus beaucoup. Et les mariés savent ce qu’est un·e Wedding Planner !
Je dois donc travailler à côté. Ayant obtenu mon Master, je trouve tout de suite un emploi en CDD comme chargée de mission, dans une intercommunalité. Et l’alimentaire finira par prendre le dessus. Je travaille 40h par semaine, en plus de la gestion de mon entreprise. Il va falloir faire un choix. À ce moment, je pense tirer un trait définitif sur le mariage.
“Je cours partout, je m’ennuie vite”
Finalement le CDD ne sera pas renouvelé, faute d’obtention de financement du poste par l’intercommunalité. J’ai besoin de profiter de ce répit que m’apporte l’assurance chômage, pour me reposer.
Après avoir enchainé en 5 ans, la création et la gestion d’une société, l’obtention d’un Master, et un premier poste de chargée de mission. Sans compter les petits boulots ou les stages pendant mes études.
J’avais notamment travaillé dans différents ‘Maisons du Monde’ de ma région en début puis en fin d’études, sur une durée totale de près de 2 ans, qui me donnera le goût et l’expérience de la décoration.
Mais aussi, j’ai été assistante Manager dans la restauration rapide, chez Quick pour ne pas les nommer. Une ‘aventure’ qui me donnera le goût de le gestion d’équipe et des responsabilités, et les connaissances des normes en restauration également. Je me souviens d’avoir suivi la formation ‘manager’ dans un restaurant ‘formateur’ à 200km de chez moi, juste avant une période de partiels en Licence, avec des classeurs entiers de normes sanitaires et de sécurité à apprendre. Quand on vous confie, à la vingtaine, les clés d’un restaurant et une demi-douzaine d’équipiers, pour la fermeture ou l’ouverture, ça vous fait mûrir d’un coup. Mais ce sera une expérience de courte durée. Après 6 mois, le rythme intense et la pression énorme auront eu raison de moi.
Mais encore, j’ai été conseillère juridique en droit de la consommation (stagiaire) à l’association “UFC Que choisir”. Un expérience qui se poursuivra par du bénévolat pendant un temps, et qui m’apportera mes connaissances dans les relations juridiques entre clients et entrepreneurs, et qui m’apportera le goût de l’éthique et du respect du consommateur.
Je me revois encore, un vendredi, sortir de la fac ou de stage pour me rendre à “Maisons du monde”, puis sortir de “Maisons du Monde”, la voiture chargée pour une installation sur un mariage.
Comme le dirait Clara Luciani :
” ♫ Cette vie que j’habite parfois me dépasse, parfois est trop petite … Je cours partout, je m’ennuie vite ♫ “.
La création de Devenirweddingplanner.com fin 2008
Eh oui, vous l’avez compris, après tout ça, je ne resterai pas à rien faire bien longtemps. Après quelques semaines de chômage, je m’ennuie déjà et j’ai besoin de faire quelque chose. Je crée alors ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui un « Blog ».
Après m’être moi-même mariée à l’été 2008, je crée un blog en fin d’année, sans prétention aucune, juste pour partager mon expérience qu’avait été la mienne dans le wedding planning et surtout l’entrepreneuriat (vu la création d’une EURL, mon diplôme en gestion, et mes connaissances en droit de la conso).
Je crois que je regrettais sans doute un peu d’avoir arrêté, parce que finalement, ça marchait plutôt bien. Peut-être le Wedding Blues aussi. Et puis, j’étais sans doute frustrée de ce que je considérais comme un “échec“. Et j’avais besoin d’extérioriser. Écrire c’est mon mode de fonctionnement. La preuve.
Finalement, comme un grand nombre d’entrepreneur·e·s (Ford, Bill Gates, Walt Disney, ou plus proche de nous, Olivier Roland l’auteur de “Tout le monde n’a pas la chance de rater ses études”) , l’histoire m’apprendra que c’est parfois sur un échec que l’on crée sa réussite !
Mais pour le moment, je n’imagine pas un seul instant qu’on puisse me lire. À cette époque, blogguer, ou plutôt créer un site, n’était pas un métier. Je n’ai jamais imaginé tout ce qui allait suivre et s’enchainer toujours très rapidement, bien malgré moi mais pour mon plus grand bonheur.
Toujours pleine d’idées farfelues
Créer devenirweddingplanner.com ne sera pas la seule idée farfelue que j’aurai eu durant cette période pour tromper l’ennui.
Parmi toutes celles que j’aurais, il y aura la création du site colocation-monoparentale.com. ça m’a valu des dizaines d’articles dans les journaux et les webzines. Dont certains articles sont restés en ligne depuis toutes ces années comme sur bondyblog ou encore libération par exemple. Très émus de les retrouver ! J’ai aussi eu droit à un passage dans ‘Combien ça coûte’ sur TF1, et de nombreuses citations dans plusieurs grandes chaînes TV.
Un fort engouement donc. Cependant, ce fût un projet très chronophage et que j’ai un peu délaissé. Car pour ma part, le mariage m’avait rattrapé !
Et vous l’aurez compris, c’est aussi durant cette période que je vais acquérir, en totale autodidaxie, toutes mes connaissances et mes compétences en informatique, en création de site et langages divers (html, php, java, …). Un domaine qui n’était pas du tout mon milieu jusqu’alors mais qui passionne mon mari qui me guidera, dans un premier temps. Je passerai des heures à apprendre tout ça et à me passionner !
Comprendre la formation dans le secteur du Mariage - IWI | International Wedding Institute
11 mars 2022 at 15h29[…] dirige notre organisme de formation avec mon conjoint. À deux, nous sommes gérants de cette « école » depuis 10 ans, qui a pris la forme d’une SARL. Nous exerçons aucune autre activité professionnelle. Ni en […]