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Différence entre Formation, Workshop, MasterClass, Conférence, Coaching et Consulting

Pas toujours évident de comprendre la différence entre une formation, une masterclass, un workshop, une conférence,  un coaching, du consulting… 

Le secteur de la formation aux métiers du mariage est encore très jeune et en construction. Et il me semble que les bons mots ne sont pas toujours utilisés. Un petit focus n’est donc pas de trop, je pense. 

Oh bien sûr, il m’est aussi arrivé de ne pas utiliser le bon vocabulaire ! Puis de me corriger. Et je continuerai sans doute de faire des erreurs. C’est le processus naturel de l’apprentissage. Et on apprend de son métier tous les jours. J’ai donc bien envie de partager ce que j’ai appris à ce sujet jusqu’à présent, mais aussi ma vision des choses. Car tout n’est pas toujours une question de définition stricte. Certaines notions sont parfois subjectives, chacun y posant le regard qu’il voudra. Un regard ouvert au débat et à la discussion, bien sûr. 

La Formation dans le secteur du mariage

Une formation ce n’est pas un simple partage d’information et de contenu.  Mais dans le secteur des nouveaux métiers du mariage, ça l’était, il y a 10 ans. Le besoin de formation, à cette époque, était de connaître et appréhender le métier. Le comprendre et le découvrir. 

À ce moment, parler durant plusieurs jours de son quotidien, raconter ses anecdotes, distribuer quelques exemples de ses outils de travail… était suffisant. 

Déjà à cette époque, l’IWI ne se contentait pas de répondre à ce simple besoin d’informations. Dès notre première formation, nous avons été plus loin. Ce qui ressortira beaucoup de nos apprenants c’est qu’ils ne s’attendaient pas à ça. Toujours mitigés entre la satisfaction d’une formation complète et la surprise d’un métier si riche et de la charge de travail qui les attendait pour se lancer, donc. 

J’ai vu les métiers du mariage évoluer, mais j’ai vu aussi notre environnement évoluer. Non seulement, aujourd’hui, ces nouveaux métiers ne sont plus des ‘secrets’ (et peut-on encore parler de “nouveaux” métiers d’ailleurs ?). Mais surtout, les technologies et les méthodes de partage d’information ont radicalement changé. Avec YouTube, les facilités de créer un site internet, et les réseaux sociaux, ces ‘informations’, qui constituaient le besoin de ‘formation’ d’hier, sont accessibles extrêmement facilement pour tous ceux qui veulent devenir Wedding Entrepreneur

Une formation pour acquérir des connaissances et des compétences

Le besoin de formation d’aujourd’hui, dans le secteur du mariage, est donc, non pas d’obtenir de l’information (comme dans un séminaire ou une conférence) mais d’être accompagnée dans l’acquisition de savoir et de compétences. Et ce qui identifie donc une ‘formation’ de tout autre format, c’est la mise en place, par le formateur, d’un processus d’évaluation de l’acquisition, par l’apprenant, de ce savoir et de ces compétences. 

Et donc, l’objectif pour le formateur est que l’apprenant valide bien ces compétences en fin de parcours. Il va donc mener une réflexion pédagogique : comment valoriser l’apprentissage de mes apprenants ?

Formation Wedding Planner/Designer

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Une formation pour transmettre une méthodologie

Ainsi, ce qui différencie également un séminaire/une conférence d’une formation c’est la transmission d’une méthodologie. 

En séminaire/conférence, le participant est en situation d’observation : par exemple, le Wedding Planner présente SA manière de travailler. 

En formation, l’apprenant rencontre 4 situations. Il est en situation d’apprentissage d’une ‘méthodologie’ théorique, dans un premier temps. On présente une méthodologie de travail ‘universel’ au métier. Éventuellement, dans un deuxième temps, le Wedding Planner, par exemple, explique comment il a adapté cette méthodologie à son quotidien (partage d’expérience). Puis, dans un troisième temps, un exercice d’application aide l’apprenant à s’approprier la méthodologie. Enfin, l’apprenant est évalué. On vérifie qu’il a mémorisé /a compris / sait utiliser cette méthodologie. 

Et le vocabulaire a donc toute son importance. On parlera plutôt de participant, pour un séminaire/une conférence, par exemple, et d’un “apprenant” en formation. 

Différence entre métiers de la formation et l’infopreneuriat

De même, concernant le distanciel, il ne faut pas confondre métier de la formation (e-learning) et infopreneuriat. 

Qu’est-ce que l’infopreneuriat ? Comme son nom l’indique, c’est de la transmission d’informations.  L’infopreneur·e partage, à grande échelle, ses compétences via du contenu souvent numérique. Sous différents formats (vidéos, e-book, …), l’infopreneur·e partage ses astuces, ses expériences, son savoir, … Il·elle vend chaque contenu au plus grand nombre via des outils du web. Il·elle n’a aucun contact individuel avec ses clients (ou très peu). Il·elle communique plus globalement avec sa communauté, via les réseaux sociaux. Il n’y a pas d’utilisation d’outils pédagogiques, d’accompagnement, ni de mise en place d’évaluation des compétences acquises. C’est simplement de la vente de contenu. 

À contrario,  « former » signifie apprendre à l’apprenant·e à faire seul·e et à réfléchir par lui·elle-même, et non faire pour lui·elle ou trouver les solutions pour lui·elle. En infopreneuriat, on peut ainsi retrouver certains outils à la vente, qui ne seront pas fournis tels quels en formation. Dans une formation, l’apprenant·e apprendra à créer lui·elle-même ces outils.  Cette subtilité n’est pas toujours comprise par certaines apprenant·es, futur·e·s wedding entrepreneur·e·s, qui aimeraient bien qu’on leur facilite la tâche et ne comprennent pas qu’on leur demande de le faire eux-mêmes. Mais qui, en choisissant de faire appel à un organisme de formation pour les former, leur ont pourtant confié la tâche de les rendre autonomes en sortant de formation et pour se lancer. 

Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson

Confucius

Le Workshop dans l’industrie du mariage

Le Workshop, comme son nom l’indique, est un atelier. C’est un atelier pratique. L’objectif est de mettre en pratique des techniques ou méthodologies pour acquérir un savoir-faire ou un savoir-être. 

À mon point de vue, le Workshop est aussi une formation, par la pratique. Au plus, 1/4 du Workshop est consacré à la théorie. Les 3/4 sont dédiés à la pratique. 

Dans le secteur du mariage, cela peut-être un atelier ‘floral’ ou un atelier ‘commercial’, par exemple. Généralement, l’évaluation des compétences, dans un Workshop, se fait en temps réel, essentiellement par le biais du “feedback”. La maîtrise de la compétence se fait donc progressivement, au fur et à mesure de la journée. 

© IWI - Pauline Bourgaux

La Masterclass dans le secteur du mariage

La MasterClass se traduirait comme “une classe de maître”. Il s’agit donc d’un cours de perfectionnement animé par un ‘maître’ en la matière. 

Il y a donc 2 dimensions importantes à la définition : le public et l’intervenant. Si la MasterClass est un cours de ‘perfectionnement’ : la cible est donc un public averti, des professionnels du mariage déjà en activité. 

De ce fait, pour être pertinent, au regard de ce public, l’intervenant doit avoir une expertise supérieure d’où la notion de ‘maître’.

À mon point de vue, aujourd’hui il s’agirait d’une expertise d’au moins 8/10 ans dans le métier. Bien sûr, cette estimation n’est pas universelle à tous les métiers. Cela dépend de la maturité des secteurs, à un moment donné. En fonction des professions, le niveau d’expertise n’est pas le même pour tous. Il y a 10 ans, les formateurs aux nouveaux métiers du mariage considérés comme “experts” avaient 3 à 4 ans d’exercice. Et dans 10 ans, il faudra 15 ans d’expérience pour être légitime en tant qu’animateur d’une MasterClass ‘mariage’, à mon humble avis. Et puis c’est une ‘organisation’ en pyramide. Les professionnels avec une expérience de 10 ans s’adressent à ceux qui en ont de 2 à 5 environ. Ceux qui ont une expérience de 15 ans, s’adressent à ceux qui ont 6 à 10 ans d’exercice du métier, et ainsi de suite. Chacun apprend de ses pairs avant lui. 

Mais il n’y a pas qu’une notion d’expérience. Dans une MasterClass, il y a aussi la notion de professionnel·le de ‘renom’. Une personne dont l’expertise est véritablement reconnue par le grand public, dans le secteur. 

En tout cas, c’est ma définition de la MasterClass, et je suis toujours un peu surprise de voir ce terme utilisé pour présenter ce qui me semble davantage être un partage d’information liée à la découverte d’un métier. Ou encore, il m’est également arrivé de voir le vocabulaire d’une ‘formation métier’ utilisé pour décrire le contenu d’une MasterClass. Or le contenu d’une MasterClass n’est pas de transmettre des ‘bases’ mais bien des outils de perfectionnement. 

Et justement, quel est le contenu d’une MasterClass dans le secteur du mariage ? 

Ça prend la forme soit d’une ‘conférence’ (un partage d’information) soit d’un atelier pratique (l’aide à l’acquisition de savoir-faire ou de savoir-être). 

Séminaires et conférences dans le secteur du mariage

Ce sont des mots peu utilisés. Et pourtant, je pense qu’ils seraient bien utiles. Pour distinguer le partage d’informations et la formation. En effet, dans le secteur de mariage (j’en reparlerai dans mon article “les enjeux”), il me semble que le vocabulaire de la ‘formation’ est utilisé à tort et à travers pour présenter des contenus, qui n’en sont pas, à mon humble avis. 

Il me paraîtrait intéressant d’utiliser donc plus souvent les termes de ‘séminaire’, ‘webinaire’, ‘conférence’, voir même ‘ressources’ plutôt que formation, dans certains contextes. 

Le séminaire ou la conférence, en ligne ou en présentiel, est un moment de partage d’informations, en live, avec un grand nombre de personnes intéressées par la thématique.

Le coaching dans le secteur du mariage

Le coaching est un format en “one to one”. Le coach ne forme pas. Il ne partage pas d’information. D’ailleurs certains coachs, peuvent être en mesure de coacher sur n’importe quelle thématique. Le coach aide une personne à mobiliser ses ressources personnelles nécessaires pour atteindre un objectif. Il aide son coaché à s’organiser. Il l’aide à trouver les sources de motivation. Il l’aide à mettre en lumière ses freins personnels et ses contraintes, et à trouver, en lui, des solutions .  Il l’aide à structurer sa méthodologie d’approche pour atteindre son objectif. 

Le consulting dans l’industrie du mariage

Il s’agit d’une relation B to B. Comme le coach, le consultant aide une entreprise à atteindre un objectif. Cela peut être une entreprise individuelle, mais il est important de se placer sous l’angle de l’entreprise pour différencier le consulting du coaching. Lorsqu’une entreprise individuelle consulte un coach, c’est de manière personnelle, en tant qu’entrepreneur·e (l’humain). Lorsqu’une entreprise individuelle s’adresse à un consultant, c’est en tant qu’entreprise (la structure, l’activité). 

Le consultant, au regard d’une problématique donnée,  réalise un audit, puis conseille et fournit des propositions de solutions. Il apporte son expertise dans un domaine précis. Il ne forme pas. Il n’apporte pas d’informations généralistes, mais des conseils ciblés et adaptés à la situation. Il apporte aussi des pistes d’amélioration et/ou de développement pour l’entreprise. 

Le mentorat [mentoring] dans le secteur de l’entrepreneuriat aux métiers du mariage

Le mentorat est un terme un peu plus flou est qui n’est pas encore bien clair pour tout le monde. C’est un terme qui est encore en pleine construction. 

Le mentorat est une relation interpersonnelle entre un mentor et un mentoré, dans l’objectif d’aider et soutenir le mentoré dans l’atteinte d’un objectif.  À mon sens, c’est une relation qui se rapproche du coaching, avec la différence que le mentor s’apparente à l’animateur d’une Masterclass : il s’agit d’un professionnel expert dans un domaine de compétence particulier. Dans le cadre du coaching, le coach peut ne pas être expérimenté (et sortir tout juste d’une formation de ‘coach’, par exemple) et ne pas être expert du domaine dans lequel la personne souhaite atteindre un objectif. 

Pourquoi utiliser le bon vocabulaire ?

Je m’adresse à tous ceux qui proposent l’un ou l’autre de ces “moments de partage”. Il est important d’utiliser les bons mots au risque que les participants ressortent déçus.  

Et bien sûr, je dis ça en connaissance de cause !  Lorsqu’on a démarré il y a 10 ans, il nous a fallu un temps pour calibrer tout ça, on a pas mal tâtonné : le bon vocabulaire, le bon contenu…  Et puis, chaque moment de transition aussi est délicat. Il y a eu notamment le moment où nous étions passés du 100% présentiel au Blended Learning. Ou encore, cette année qui nous a obligés à passer, provisoirement, du Blended Learning au 100% en ligne. Et j’y travaille encore !  

Mais aussi, on accueille également régulièrement des apprenants ayant déjà suivi d’autres parcours dont ils ont été déçus. Et nous nous rendons bien compte que dans la majorité des cas, ce n’est pas forcément une question de qualité, mais souvent d’une inadéquation entre les attentes et le contenu. 

Bien communiquer pour améliorer la satisfaction

Bref, il y a eu, il y a et il aura toujours quelques déceptions (qui ne sont pas, pour autant, des insatisfactions). C’est le lot de toutes les prestations de service ‘non individuelles’. Car il s’agit de fournir un même service pour des personnes différentes, issues d’univers différents et ayant des attentes différentes et qui, pour une minorité, ne sont pas toujours attentives à notre communication. Mais notre objectif quotidien est bien sûr de les limiter. Et pour moi, l’utilisation du bon vocabulaire est déjà, un petit détail qui change tout. 

Effectivement, les incompréhensions et les problèmes de communication viennent majoritairement toujours d’un souci de vocabulaire, d’interprétation et de conations des mots, ce n’est pas moi qui vous dirais le contraire. Et c’est un travail quotidien, que de s’assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde que tous ceux qui s’intéressent à nos prestations. 

D’autant plus que tous ces formats sont des prestations de service qui font partie de celles qui sont vendues sans en connaître le contenu, car c’est justement le contenu qui est vendu (cinéma, livres et presse…). C’est une belle aventure, mais c’est un sacré défi de vendre un contenu ‘mystérieux’ finalement !