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Comment quitter son emploi pour devenir Wedding Planner : rupture conventionnelle ou dispositif démission-reconversion

Dans un monde en constante évolution, nombreux sont ceux qui ressentent le besoin de se réinventer professionnellement. L’aspiration à la reconversion peut être motivée par plusieurs raisons : une recherche de sens, la volonté d’aligner passion et travail, ou encore le désir de relever de nouveaux défis. Parmi les métiers qui séduisent de plus en plus ceux en quête de renouveau, celui de wedding planner se distingue. Organiser le plus beau jour de la vie de couples, créer des moments magiques et inoubliables, tout en gérant les défis logistiques et les attentes émotionnelles est un rêve pour beaucoup.

Mais comment faire cette transition en toute sécurité, surtout si l’on est déjà en poste et que l’on ne veut pas mettre en péril sa stabilité financière ? Heureusement, la France a mis en place des dispositifs légaux pour faciliter ce genre de transitions. Deux d’entre eux se démarquent particulièrement : la rupture conventionnelle et le droit à la reconversion professionnelle inscrit dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Ces mécanismes offrent non seulement une sortie en douceur de l’emploi actuel, mais aussi un filet de sécurité pendant la phase de reconversion.

Sommaire

La rupture conventionnelle pour devenir Wedding Planner

La transition professionnelle, bien que séduisante, peut aussi être source d’angoisse et d’incertitude. Comment quitter son emploi actuel sans risquer une période de chômage prolongée ? C’est là qu’intervient le dispositif de la rupture conventionnelle pour devenir Wedding Planner, un mécanisme légal offrant une alternative intéressante à la démission classique et au licenciement.

Définition et présentation

  • Qu’est-ce que la rupture conventionnelle ?

    La rupture conventionnelle est un accord conclu entre un employeur et un salarié visant à mettre fin, d’un commun accord, à un contrat à durée indéterminée (CDI). Elle offre la particularité de combiner la liberté de choix du salarié, comme dans une démission, avec le droit à l’indemnisation chômage, souvent associée à un licenciement.

  • Différence avec le licenciement et la démission

    Alors que le licenciement est une initiative prise par l’employeur, souvent due à des raisons économiques ou liées à la conduite du salarié, et que la démission est une démarche volontaire du salarié souhaitant quitter son emploi, la rupture conventionnelle se situe entre les deux. Elle se base sur un accord mutuel. Ni tout à fait une démission, ni un licenciement, elle offre des avantages des deux côtés : la liberté de choix et la sécurité. Contrairement à la démission, elle donne droit aux allocations chômage, et contrairement au licenciement, elle se déroule dans un cadre moins conflictuel et plus serein.

Avantages de la rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle a gagné en popularité ces dernières années, notamment en raison des avantages qu’elle offre tant aux employeurs qu’aux salariés. Voyons en détail les bénéfices qu’un salarié peut tirer de ce dispositif.

  • Indemnité de rupture conventionnelle

    L’un des principaux atouts de la rupture conventionnelle est l’indemnité qui y est associée. En signant un tel accord, vous aurez droit à une indemnité de rupture, dont le montant est généralement négocié entre les deux parties. Au minimum, cette indemnité est équivalente à l’indemnité légale de licenciement. C’est donc un moyen d’obtenir une compensation financière pour la fin de votre contrat, idéal pour vous aider à financer votre formation Wedding Planner/Designer !

  • Droit aux allocations chômage

    Contrairement à une démission où le salarié ne bénéficie pas, sauf exceptions, des allocations chômage, la rupture conventionnelle ouvre ce droit. Cela signifie qu’après la fin du contrat, vous pourrez prétendre à une indemnisation de Pôle emploi, selon les modalités habituelles. Cette allocation peut fournir une bouée de sauvetage financière pendant le suivi de votre formation Wedding Planner et durant le démarrage de votre nouvelle activité indépendante.

  • Liberté de choix dans la reconversion

    La rupture conventionnelle offre un avantage psychologique considérable : la liberté. En choisissant de mettre fin à votre contrat de cette manière, vous prenez en main votre destin professionnel. Vous n’êtes pas poussé à la sortie par un licenciement, ni contraint par les conséquences financières d’une démission. Cette maîtrise de votre parcours professionnel vous offre l’opportunité de réfléchir sereinement à vos prochains pas, et notamment votre reconversion complète dans un secteur d’activité différent, comme celui de wedding planner.

Processus à suivre

Opter pour une rupture conventionnelle pour devenir Wedding Planner implique de suivre un certain nombre d’étapes pour s’assurer que la procédure est correctement mise en œuvre, offrant ainsi les avantages et protections attendus aux deux parties.

  • Discussions et négociations avec l’employeur

    La première étape, souvent la plus délicate, est d’entamer le dialogue avec l’employeur. Il est conseillé d’aborder le sujet de manière transparente, en exprimant ses motivations et raisons pour souhaiter mettre fin au contrat. Les discussions peuvent porter sur plusieurs points : les raisons de la rupture, la date envisagée pour la fin du contrat, et bien sûr, le montant de l’indemnité de rupture. Ces négociations doivent se dérouler dans un cadre respectueux, avec une écoute mutuelle, pour aboutir à un accord qui convienne à chaque partie.

  • Délai de rétractation post-signature

    Une fois que l’employeur et le salarié se sont entendus sur les termes de la rupture conventionnelle, un contrat est établi et signé par les deux parties. Après cette signature, un délai de rétractation de 15 jours calendaires est prévu. Durant cette période, chaque partie peut revenir sur sa décision sans avoir à fournir de justification. Si le délai est dépassé sans rétractation, la rupture devient définitive.

  • Formalités administratives

    Une fois le délai de rétractation écoulé, l’employeur a la responsabilité d’envoyer le formulaire de rupture conventionnelle, dûment rempli et signé, à la DDETSPP/DREETS anciennement la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) du département. Cette dernière dispose alors d’un délai d’homologation de 15 jours ouvrables pour valider ou refuser la demande. Passé ce délai, en absence de réponse, la rupture est considérée comme validée. Avec l’homologation obtenue, le contrat peut être officiellement rompu à la date convenue entre les deux parties, ouvrant ainsi le droit aux indemnités et allocations chômage pour le salarié.

Limites et inconvénients

Si la rupture conventionnelle offre de nombreux avantages, il est aussi essentiel de comprendre ses limites et inconvénients afin de prendre une décision éclairée. Voici quelques points à considérer :

  • Pas toujours acceptée par l’employeur

    L’idéal avec la rupture conventionnelle est qu’elle soit mutuellement bénéfique : le salarié peut quitter son poste en douceur, tout en bénéficiant d’allocations, tandis que l’employeur évite un processus de licenciement potentiellement conflictuel. Cependant, il faut noter que l’employeur n’est pas tenu d’accepter la demande de rupture conventionnelle. Il peut refuser pour diverses raisons : nécessité de maintenir le salarié à son poste, crainte de voir d’autres employés suivre le mouvement, ou simplement réticence à négocier. Il est donc important d’approcher l’employeur avec tact et préparation, tout en étant prêt à envisager d’autres options si la proposition est refusée.

  • Planification nécessaire pour une reconversion réussie

    Bien que la rupture conventionnelle offre une certaine sécurité financière, notamment grâce aux allocations chômage, elle ne garantit pas une reconversion professionnelle réussie. Vous devez donc planifier minutieusement votre projet de reconversion. Cela implique d’évaluer vos compétences, d’identifier les formations nécessaires, de prévoir un budget, et de prendre en compte la durée probable de la transition. Se lancer dans une nouvelle carrière, comme celle de wedding planner, nécessite une réelle préparation, une étude du marché, ainsi qu’une stratégie solide pour se faire connaître et trouver ses premiers clients.

Le dispositif de démission-reconversion pour devenir Wedding Planner

La reconversion professionnelle est un parcours souvent semé d’embûches. Mais, avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, la France a ouvert une nouvelle porte pour faciliter ce chemin, tout particulièrement pour ceux qui souhaitent démissionner dans le but de se reconvertir.

Origines et implications de la loi

  • Contexte de la création de cette loi

    La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, promulguée le 5 septembre 2018, est née d’une volonté gouvernementale de répondre aux évolutions rapides du marché du travail et aux aspirations changeantes des travailleurs français. L’emploi à vie dans une seule entreprise ou secteur d’activité est devenu moins courant, et de plus en plus de personnes souhaitent réorienter leur carrière à un moment ou à un autre. Face à ces changements, le gouvernement a cherché à proposer un cadre légal flexible et adapté, permettant à chacun de prendre en main son avenir professionnel avec une meilleure sécurité.

  • Réforme de l’assurance chômage

    L’un des changements majeurs introduits par cette loi concerne la réforme de l’assurance chômage. Auparavant, démissionner de son emploi signifiait généralement renoncer à ses droits aux allocations chômage, sauf exceptions. Cependant, avec cette nouvelle loi, les personnes qui démissionnent pour mener un projet de reconversion professionnelle reconnu peuvent désormais prétendre à l’assurance chômage. Cette réforme constitue une véritable avancée pour tous ceux qui, par le passé, hésitaient à quitter un emploi par peur des conséquences financières. Pour en bénéficier, le salarié doit justifier d’une réelle démarche de reconversion : création ou reprise d’une entreprise, formation qualifiante, etc. Ce projet doit ensuite être validé par une commission paritaire interprofessionnelle.

Comment bénéficier de ce dispositif ?

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel offre une grande opportunité pour ceux qui envisagent sérieusement une reconversion. Cependant, pour bénéficier de ce dispositif, il est impératif de respecter certaines conditions et démarches.

  • Conditions de durée d’activité salariée

    Avant de pouvoir prétendre à l’assurance chômage suite à une démission pour reconversion, le salarié doit justifier d’une durée minimale d’activité salariée. En pratique, cette durée est de 5 ans en continu chez le même employeur ou au travers de différents emplois. Ce critère vise à s’assurer que le dispositif profite à des personnes ayant une réelle expérience professionnelle et qui aspirent à une transition significative dans leur parcours.

  • Validation du projet de reconversion par une commission

    Il ne suffit pas simplement d’exprimer le désir de se reconvertir pour bénéficier de ce dispositif. Le salarié doit élaborer un projet de reconversion solide et cohérent. Ce projet sera ensuite soumis à un CEP (conseil en évolution professionnelle) pour validation. Si le CEP estime que le projet est viable et qu’il s’inscrit dans une véritable démarche de reconversion, le salarié pourra alors prétendre à l’assurance chômage. Il est donc crucial de bien préparer son projet, de rassembler tous les éléments probants et de démontrer son sérieux lors de cette étape.

  • S’engager à suivre une formation

    Pour convaincre la CEP, être engagée à suivre une formation est primordial.

Comment faire pour fournir cette preuve ?

Il vous suffit de passer le test d’admissibilité du programme WedSKILLS® et faire une demande de devis pour le dispositif démission-reconversion via notre formulaire dédié ! Vous pourrez ensuite joindre ce devis à votre dossier.  

// Sachant que la formation peut ensuite faire l’objet d’une demande de financement par le Pôle Emploi (le programme WedSKILLS® est 100% finançable par le Pôle Emploi). 

Avantages

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été conçue pour encourager et soutenir la reconversion professionnelle. Elle apporte de nombreux avantages pour les salariés souhaitant changer de cap :

  • Sécurité financière pendant la période de reconversion

    L’une des principales craintes des personnes souhaitant se reconvertir est la perte de revenus. Grâce à cette loi, les salariés démissionnaires pour reconversion peuvent percevoir des allocations chômage. Cette sécurité financière offre une bouffée d’air et permet de se concentrer sur la formation ou la mise en place du nouveau projet professionnel sans le stress constant des fins de mois.

  • Flexibilité pour choisir et planifier sa formation

    Vous pouvez choisir librement votre formation et son rythme ! 

Challenges et précautions à prendre

Toutefois, si cette loi offre de belles opportunités, elle présente également des défis et nécessite une certaine prudence :

    • Nécessité d’un projet de reconversion solide

      Il est essentiel de rappeler que pour bénéficier de l’assurance chômage, le projet de reconversion doit être validé par une commission paritaire interprofessionnelle. Cela signifie que le projet doit être réfléchi, structuré et viable. Une simple envie de changement sans plan d’action concret risque de ne pas passer cette étape cruciale.

    • Assurer un suivi régulier de son projet avec un conseiller

      La reconversion professionnelle est un parcours jalonné d’incertitudes. Pour éviter les erreurs et s’assurer que l’on reste sur la bonne voie, il est conseillé d’effectuer un suivi régulier de son projet avec un conseiller en évolution professionnelle. Ces experts peuvent offrir des conseils précieux, aider à ajuster le projet si nécessaire et apporter un soutien moral dans les moments de doute.